« Je vis mon métier de maréchal-ferrant comme une passion. Mon rêve est d’accéder au titre de Meilleur ouvrier de France ». Un métier méconnu mais essentiel pour le bien-être des chevaux de l’Académie militaire : celui de Jonathan, maître de forge.
C’est à sa mère que Jonathan doit sa passion pour le cheval. « J’ai commencé à monter à l’âge de 4 ans et suis devenu propriétaire de mon premier cheval 8 ans plus tard. Mon coup de cœur pour le métier de maréchal-ferrant, je le dois à cette odeur particulière de corne brulée que j’ai senti un jour en entrant à l’écurie où exerçait alors Pascal Barthélémy, le maitre des lieux ».
Après avoir décroché son BEP au lycée agricole de Verdun, Jonathan exerce pendant 3 ans son métier dans l’univers des chevaux de course à Maisons-Laffitte. Il y côtoie des grands noms mais quelque chose lui manque. « Je gagnais très bien ma vie mais sur les chevaux de course, on ferre à froid, sans forge et c’est ce qui me manquait ».
En 2012, il rencontre le général Fouilland, président de la section équestre de l’École militaire de Paris qui va lui permettre de se réconcilier avec la forge. Il s’engage en 2013 dans l‘armée de Terre et rejoindra le Manège de l’École militaire de Paris où il restera 11 ans. « J’ai eu la chance de pouvoir ferrer quelques chevaux de haut niveau avec un rythme très intense, de 5 et 7 chevaux par jour ».
Devenu sous-officier en 2017, Jonathan rejoint la section équestre militaire de Coëtquidan en 2023. « Aujourd’hui, je ferre une soixantaine de chevaux et consacre l’ensemble de mon temps libre à la compétition professionnelle de forge et de maréchalerie où j’espère un jour, décrocher le titre de Meilleur ouvrier de France ».