Héritière de la 59e CGDIMa

La 1^re compagnie de combat du génie, héritière de la 141^e compagnie, est, aux côtés de la 2, la plus ancienne compagnie professionnelle du régiment.

C’est en 1977 que son histoire prend racine avec la création, à l’École d’application du génie (EAG), de la 59^e compagnie du génie de la division d’infanterie de Marine, qui avait pour vocation d’appuyer les troupes de Marine de la 9^e DIMa. Sept ans plus tard, en 1984, cette unité est intégrée au 6^e régiment du génie et devient la 141^e CGDIMa.

Dès sa création, la compagnie intervient dans de nombreuses régions du monde. Du Liban en 1984 au Cambodge en 1993 en passant par le Pakistan, le Tchad, la Somalie ou encore le Rwanda, les sapeurs de la 141 se forgent une expérience exceptionnelle reconnue par tous. 1993 marque un tournant important pour la compagnie qui, engagée au Cambodge, prend officiellement le buffle pour emblème alors même qu’elle devient la 1^re compagnie de combat mécanisée (1^er CCM) du régiment, qui tout entier vient d’intégrer la 9^e DIMa.

Quarante années d’engagements opérationnels dans toutes les régions du monde

Après l’Afrique et l’Asie, la Yougoslavie devient le principal terrain d’opérations des Buffles. Dès 1992 en Croatie, au sein de la FORPRONU, puis à Sarajevo, les séjours se multiplient et se succèdent à un rythme effréné : 1994, 1995, 1996, 1997 à Sarajevo ou en Bosnie, sous les ordres des capitaines de Méritens, Richard et Bouinière. Les Buffles déminent, ouvrent des itinéraires et réalisent d’innombrables ouvrages de protection au profit de leurs frères marsouins. Albanie 1999, Bosnie 2000, Kosovo 2002, et pas une année ne se passe sans mission.

Si les départements et territoires d’outre-mer ne sont pas inconnus non plus à la 1, les opérations extérieures sont indubitablement sa vocation. Aussi, fin 2004, de retour d’Afghanistan, la 1^re compagnie, aux ordres du capitaine Fouquet, se déploie en Côte d’Ivoire, où elle appuie les régiments de la 9 durant la période la plus dure du conflit ivoirien.

Le second semestre 2009 voit la compagnie du capitaine Peytavin projetée en appui des marsouins, avec un important détachement de Buffles, au sein du GTIA Kapisa en Afghanistan, et une section de nouveau en Côte d’Ivoire. S’ensuivent des projections à travers le monde entier : Guyane à plusieurs reprises, Côte d’Ivoire, La Réunion, Liban…

Le Mali, en 2013 (Serval 1), puis 2015 (Barkhane 5), prouve à nouveau l’engagement et le professionnalisme des Buffles, dans un contexte opérationnel particulièrement dégradé et malgré des conditions climatiques extrêmes. Bien plus qu’une compagnie, la 1 est une deuxième famille, dont l’esprit de cohésion, marque de fabrique des Buffles, est particulièrement développé.