3e compagnie de combat du génie - Les Léopards
La 3e compagnie - Les Léopards, compagnie de combat la plus jeune et la plus décorée du régiment, la 3e compagnie de combat du génie porte avec fierté le double héritage du fanion de la 3e compagnie de combat mécanisée et des traditions , de la 4e compagnie de combat mécanisée.
Son fanion : l’héritage historique de la 3e compagnie de combat mécanisée
Créée en 1993 lors de l’intégration du régiment dans la 9e division d’infanterie de Marine, la 3e compagnie est d’abord constituée d’appelés. Elle commence sa professionnalisation au début de l’année 2000 avant d’être projetée en Martinique en 2001 et à Mayotte en 2004.
Elle est l’héritière de la 3e compagnie du 10e bataillon du 6e régiment du génie, qui s’est successivement illustrée en 1914 à Arras, puis en 1915 pendant la guerre des mines en région d’Écurie et de Roclincourt, puis en 1918 à Villers-Cotterêts. La valeur et l’ardeur au combat de ses sapeurs lui vaudront d’être citée par trois fois à l’ordre de l’armée et une fois à celui du corps d’armée.
Ce sont ces remarquables faits d’armes qui donnent le droit aux sapeurs de Marine de la 3e compagnie de porter, aujourd’hui encore, la fourragère verte et rouge.
Ses traditions : le léopard et l’identité coloniale de la 4e compagnie de combat mécanisée
La 3e compagnie, qui vit aujourd’hui dans les murs du quartier Verneau, est née en 2004 de la transformation de la 4e compagnie. Cette dernière avait été créée au régiment en 1997 à la suite de la dissolution du 71e régiment du génie, régiment historique de la 9e DIC. La 4e compagnie était initialement une compagnie d’appelés et a commencé sa professionnalisation à la fin de l’année 2000. Entièrement professionnalisée en 2001, elle est engagée pour la première fois en opérations au Kosovo à la fin de l’année 2002. Elle déploie ensuite ses sections en 2003 en Tunisie et en 2004 à Mayotte, en Guyane et dans le cadre de l’exercice amphibie Perle de l’Ouest.
L’histoire retient également que le 24 octobre 1998, sur le parvis de Douaumont à Verdun, une cérémonie en présence du drapeau du régiment d’infanterie-chars de Marine binômait la 4 avec le régiment le plus décoré de l’armée française. Ce fut la seule unité du régiment à organiser une telle prise d’armes avec un régiment de la 9.
Le léopard du 71e RG côtoie alors l’étoile chérifienne du RICM pour former l’insigne de la 4e compagnie et ancrer durablement son identité coloniale. Le 28 juin 2004, en conséquence de la ternarisation des régiments du génie, la 4e compagnie est dissoute et son fanion rejoint la salle d’honneur du régiment. Mais l’encadrement et les sapeurs de Marine de la 4e compagnie, commandant d’unité en tête, viendront constituer la nouvelle ossature de la 3e compagnie de combat du génie.
Sous leur nouveau fanion, les Léopards de la 4 deviennent alors les Léopards de la 3 tout en conservant leur insigne et leur identité coloniale qui perdurent encore aujourd’hui.
Son histoire récente, ciment de sa cohésion - De 2005 à 2016, les Léopards connaîtront sept départs en unité constituée. Chaque départ crée un « vécu opérationnel commun » qui renforce la cohésion de la compagnie.
En 2005, sous les ordres du capitaine Fontaine, la compagnie rejoint tout d’abord la Guyane pour y armer la compagnie du Fleuve. Vivant pendant quatre mois au rythme du Maroni et de ses vicissitudes, elle s’aguerrit lors de cette projection qui laissera des souvenirs impérissables. Elle y retournera en 2012, puis en 2016 dans le cadre de l’opération Harpie. Lors de cette dernière mission, sous les ordres du capitaine Baraglia, elle obtient d’excellents résultats dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Toutefois, le 28 mai 2016, alors que la section du lieutenant Boulnois arme un détachement de surveillance et d’investigation contre les étrangers en situation irrégulière, un arbre s’effondre sur le détachement. Le sapeur de Marine de 1re classe Émile Avaé, touché, s’écroule au sol ; inconscient, il est immédiatement évacué par hélicoptère vers Cayenne, puis dès le lendemain par Falcon vers l’hôpital de Percy. Émile Avaé ne reviendra jamais vers ses camarades ; il succombe des suites de ses blessures le 6 juin 2016. Ce grave événement rappelle les dangers que présente la jungle, aussi exigeante que d’autres milieux tout aussi austères et imprévisibles, comme la haute montagne ou la pleine mer. La nature ne s’apprivoise pas ; elle est la première ennemie du soldat lors de l’opération Harpie. Émile Avaé est mort pour la France, alors qu’il accomplissait son devoir de soldat en opération avec une belle ténacité et une force morale qui ont marqué à jamais sa section, sa compagnie, son régiment.
Puis, en 2006, les Léopards découvrent enfin la terre africaine au sein de l’opération Licorne. De Man à Abidjan, en passant par Bouaké et Tombokro, ils y poursuivent leurs missions à un rythme soutenu : chantiers de sauvegarde-protection, réfections de ponts, exercices d’appui à la mobilité, entraînements interarmes… Les Léopards sont présents sur tous les fronts !
En 2008, la 3 renoue avec le Kosovo, qu’elle avait quitté en 2003. Sur fond de tension ethnique entre Kosovars et Serbes, le Kosovo autoproclame son indépendance le 17 février 2008, et les actes de violence se multiplient. Au cours des jours suivants, les sections de la 3 seront engagées au cœur de l’action. Leur sang-froid et leur professionnalisme feront largement honneur aux sapeurs de Marine.
Vient alors la période de l’Afghanistan. En 2010-2011, la 3 y est engagée au sein du Battle Group Richelieu. Ouvrant inlassablement la route aux véhicules du 2e RIMa et du RICM, fouillant chaque compound avec abnégation, les Léopards participent largement au succès des opérations conduites dans les vallées de Surobi, d’Uzbin et de Bedraou. Connaissant pour la plupart leur baptême du feu aux côtés de leurs frères marsouins, ils tissent avec eux de remarquables liens de camaraderie et de confiance absolue.
Cette expérience fondatrice trouve un écho immédiat lorsque, dès le début de l’année 2013, la 3 est désignée pour partir en alerte Guépard sur le premier mandat de l’opération Serval. Le contexte est différent, mais l’expérience acquise en Afghanistan est très rapidement mise à profit. Appuyant successivement trois GTIA dans la reconquête du Mali, de Bamako aux Adrar des Ifoghas, en passant par Tombouctou et Gao, les Léopards écrivent sur la terre africaine l’une des plus belles pages de leur histoire. Citée à l’ordre du corps d’armée, la 3 voit son fanion décoré de la Croix de la valeur militaire avec étoile de vermeil.
Au fil du temps et de l’histoire, les Léopards poursuivent leur aventure faite d’engagement, de dépassement de soi et d’un fort esprit de cohésion. Le regard déjà tourné vers leur prochain objectif, ils font à chaque instant honneur à leur devise.
« Fais ce que dois, advienne que pourra ! »
Contenus associés
6e compagnie de réserve - La compagnie de l’Hermine
Créée en 2003, la 1re compagnie d’intervention de réserve du 22e bataillon d’infanterie de Marine était alors stationnée à la caserne Mellinet de Nantes. En 2008, à l’annonce de la dissolution de l’état-major de force n° 2 basé à Nantes et du 22e BIMa, les marsouins de la 1re compagnie de réserve avaient, comme leurs camarades des autres unités dissoutes, la charge de rechercher un point de chute dans une des unités voisines suivant les places disponibles.
31 juillet 2024

5e compagnie de réserve - Les Scorpions
Dépositaire des traditions de la 52e compagnie du 12e bataillon, la 5e compagnie de réserve est une unité créée au sein du 6e régiment du génie en 1998, à l’issue de la suppression du service militaire obligatoire.
31 juillet 2024

23e compagnie d’appui amphibie et de franchissement - La compagnie du Drakkar
Le berceau historique de la 23e compagnie d’appui amphibie et de franchissement est la Marine fluviale du roi. Celle-ci était chargée dès le xviiie siècle d’établir les pontons accueillant les navires de guerre. C’est de cette époque que provient la devise de la compagnie.
31 juillet 2024
