20 ans d’engagement dans la Réserve citoyenne de l’armée de Terre : 3 questions à Olivier Moreau

Direction : Réserve citoyenne / Publié le : 02 juin 2024

Olivier MOREAU a intégré la Réserve citoyenne de l’armée de Terre en 2004, motivé par son intérêt pour les questions de défense. Vingt ans après, il revient sur son engagement au 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) et souligne le rôle singulier du réserviste citoyen dans le renforcement du lien armée-Nation. Aperçu en trois questions.

2e RPIMa - Visite de la salle d’honneur du régiment © Armée de Terre

Comment avez-vous connu la Réserve citoyenne de l’armée de Terre ?

Olivier MOREAU : J’ai appris l’existence de la Réserve citoyenne de l’armée de Terre en 2003, suite à ma rencontre avec le colonel Rémy Frétille, alors commandant Terre des Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI). Après un entretien, il m’a proposé d’intégrer ce dispositif qu’il mettait en place à La Réunion.

Attiré depuis toujours par l’écosystème militaire, notamment en raison de mon héritage familial et parcours personnel (père officier dans l’arme du Génie ; mère personnel féminin de l’armée de Terre (PFAT) en Indochine ; moi-même, ayant effectué mon service militaire au 126° Régiment d’Infanterie (RI) à Brive-la-Gaillarde), j’ai souhaité mettre mes compétences à disposition de l’Institution.

À ce jour, j'ai donc reçu sept agréments m’autorisant à servir dans la Réserve citoyenne de l’armée de Terre.
 

Comment approfondissez-vous votre connaissance de l’armée de Terre ?

Olivier MOREAU : Après une acculturation initiale aux questions de défense, j’ai pu parfaire mes connaissances de l’environnement militaire par le biais de conférences et de présentations de matériels, assurées notamment par des opérationnels. 

En tant que réserviste citoyen de l’armée de Terre, j’ai eu la possibilité d’assister à de nombreux exercices qui ont, eux aussi, contribué à ma meilleure compréhension de l’environnement militaire.

Pendant près de vingt ans, j’ai ainsi eu l’opportunité de rencontrer, d’échanger et d’apprendre aux côtés de centaines de militaires d’active et de réservistes, issus de toutes les armées confondues, de tous les corps, régiments et services, et de tous les grades. Je les en remercie.
 

Comment  se manifeste concrètement votre engagement ?

Olivier MOREAU : Le rôle de la Réserve citoyenne est « de permettre à toute autorité militaire en situation de responsabilité de s’entourer d’un réseau de collaborateurs bénévoles volontaires pour mettre à sa disposition leurs compétences et leurs capacités relationnelles. »

Pendant longtemps, la Réserve citoyenne aux FAZSOI était interarmées. Avec d’autres réservistes issus des différentes armées, nous avons pu œuvrer selon différents axes :

  1. Actions visant à renforcer l’esprit de défense : j’ai participé à de nombreuses journées nationales du réserviste (JNR) durant lesquelles j’ai eu l’occasion d’expliquer le rôle et les actions de la Réserve citoyenne aux jeunes qui se présentaient ainsi que les valeurs militaires.
     
  2. Appui aux recrutements pour l’armée d’active et la réserve opérationnelle, en lien avec les CIRFA (Centres d’information et de recrutement des forces armées), sous la forme d’aide à l’insertion des conjoints ; l’aide à la reconversion des militaires d’active ; appui à la recherche d’emploi…
     
  3. Contribution active au devoir de mémoire : par la création, le 22 mai 2009, de l’association du fortin de la Redoute pour la préservation et la valorisation du patrimoine militaire (APVPM). APVM fait aujourd’hui découvrir aux jeunes le musée d’histoire militaire sur l’île. Nous avons également mis en place des panneaux expliquant les noms de rues à connotation militaire sur l’île ou encore, effectué la mise à jour de monuments aux morts en lien avec l’ONAC.
     
  4. Sensibilisation et information des décideurs civils aux questions de Défense, avec la mise en place de correspondants défense (de 2014 à 2017).
     

Le mot de la fin.

Olivier MOREAU : Le réserviste citoyen incarne le lien Armée-Nation : « il n’agit donc qu’en vertu d’un mandat et selon les consignes de l’autorité militaire de rattachement auprès de laquelle il est agréé. » (Directive sur la RC n°3800/DEF/EMAT/DRAT/CM du 15 octobre 2004.)

Propos recueillis par le LCL ® Serge VALGRESY.

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