La réinsertion des militaires blessés par le sport

Le durcissement des opérations, observé depuis l’engagement des forces françaises en Afghanistan, a entraîné l’augmentation des blessés physiques mais également psychiques. Reconnaissante des sacrifices consentis et des souffrances éprouvées par ses militaires blessés, la France a le devoir de les assister et de les accompagner dans leur parcours de réadaptation et de réinsertion sociale et professionnelle. 

Invictus Games 2023 © Centre National des Sports de la Défense

Invictus Games 2023

Pour la reconstruction des blessés, ce sont chaque année environ 72 stages organisés et 720 stagiaires qui y participent. 

La reconstruction par le sport

Le sport contribue à la réadaptation du militaire blessé et occupe une place essentielle. Il est un formidable instrument de redécouverte du corps, qui favorise le dépassement de soi et cultive les liens sociaux. Afin de conforter cette démarche, le ministre de la Défense a signé le 4 mars 2014, le renouvellement de l’accord-cadre interministériel sur le sport pour tous et le sport de haut niveau, enrichi d’un protocole au profit des militaires blessés. 

Dans ce contexte, le CNSD contribue au développement des rencontres militaires blessures et sports (RMBS) et favorise la pratique sportive des militaires blessés en initiant des formations qualifiantes militaires et fédérales à destination du personnel des armées en contact avec les militaires blessés. Par ailleurs, l’élargissement des stages sportifs a permis l’accès à la compétition militaire et civile. A ce titre, une délégation de militaires blessés a participé pour la première fois aux Jeux mondiaux militaires d’été de 2015 en Corée du Sud et aux éditions des Invictus Games de 2014 à Londres, 2016 à Orlando, 2017 à Toronto, 2018 à Sydney et 2022 à la Haye. Par ailleurs, un militaire blessé a participé aux Jeux Paralympiques de Rio en 2016 en para-canoë. 

Le CNSD contribue à la reconstruction par le sport des blessés des armées, des services, des directions et de la Gendarmerie nationale.

Il agit aux côtés des cellules d'aides des armées et de la Gendarmerie, de l’ONAC-VG, de la Fédération Française Handisport, des fédérations sportives, du Comité paralympique et sportif Français, des associations d’entraide et bien d’autres partenaires. 

Depuis décembre 2022, le parcours de reconstruction par le sport fait l’objet d’une directive qui définit la structure, les intervenants, l’organisation et le fonctionnement du parcours de reconstruction par le sport des blessés. Ce dernier s’inscrit pleinement dans le « parcours du blessé », piloté par le secrétariat général pour l’administration, et au cœur des travaux ministériels en cours.

Afin de réaliser cette mission le DBMS propose une offre sportive variée et progressive allant de la pratique de loisirs à la compétition, adaptée aux différents handicaps. Au travers de sports individuels comme collectifs, sur terre, sur mer ou dans les airs, le blessé est au cœur du soutien du CNSD pour sa réinsertion et acteur de sa reconstruction.

Les stages et compétitions

  • +/- 15 interventions HIA Percy (MPR et PSY)
  • 4 stages Rencontres Militaires Blessures et sports (Aubigny s/ Nère)
  • 5 stages d’équitation adaptée plus 1 avec les familles
  • 8 étapes du challenge Ad Victoriam
  • 2 stages multi-activités avec les familles
  • 3 stages multisports
  • 10 stages de découverte de la voile (avec le CNM-Toulon)
  • 10/12 stages « compétition »
  • Événements ponctuels (selon sollicitations et invitations)

En phase 1, le DBMS vient en renfort des animateurs sportifs en activités physiques adaptés (APA) pour mobiliser les qualités physiques et/ou cognitives, dans le respect des pathologies et des postures.

En phase 2, il s’agit d’un point d’entrée privilégié pour faire découvrir aux blessés la pratique d’activités physiques adaptées à leur handicap et de leur permettre d’échanger, dans un contexte différent, avec les acteurs du suivi médico-social qui les accompagnent au quotidien.

En phase 2, plus destinés aux blessés psychiques, ce stage permet d’instaurer un espace et des situations pour vivre des expériences corporelles et/ou émotionnelles avec le cheval. 

Il peut s’agir d’un point d’entrée dans le parcours de reconstruction.

En phase 2, de préférence après une première expérience dans les stages de reconstruction par le sport, il s’agit de : 

- rassembler les blessés militaires autours des valeurs communes des Armées et du sport ;

- développer et organiser au sein des Armées des rencontres amicales et sportives pour tous, sans notion de performance, pour favoriser les échanges entre différents types de blessures ;

- faire découvrir et permettre l’intérêt de nouveaux blessés vers une pratique sportive encadrée.

En phase 2, de préférence après une première expérience dans les stages de reconstruction par le sport, il s’agit de : 

- découvrir le milieu maritime et la pratique des activités nautiques dans un cadre physique et ludique ;

- donner l’occasion aux stagiaires de faire partie d’un équipage et d’acquérir une autonomie en navigation à la voile ;

- vivre des situations et des expériences à la fois émotionnelles et corporelles au cours des embarquements et des navigations.

En phase 2, de préférence après une première expérience dans les stages de reconstruction par le sport, il s’agit : 

- d'associer les familles à l’accompagnement des blessés par le sport mais aussi d’élargir le spectre des activités possibles ;

- de favoriser la réinsertion des blessés, notamment au sein du cercle familial.

En phase 2, après une première expérience dans les stages de reconstruction par le sport, il s’agit d’offrir une alternative aux activités de compétition tout en s’investissant dans une pratique sportive régulière et plus intensive.

Invictus Games

En fin de phase 2 et en début de phase 3, l’inscription sur le cycle de détection, la sélection, la préparation sur un an et enfin la participation à la compétition permettent aux blessés et à sa famille de vivre à la fin une expérience unique mais aussi de mesurer les exigences d’une accession à la compétition.

CMM & JMM

En phase 3, ces actions sont un point d’entrée vers la compétition en :

- représentant la France dans les événements du conseil international du sport militaire (CISM) ;

- en réalisant des performances et des résultats.

Détections fédérales

En phase 3, elles permettent aux blessés de s’inscrire dans une démarche de recherche de performance sportive et pourquoi pas à terme atteindre le haut-niveau.

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