Pourquoi ?

Les militaires n’ont pas de droit de manifester, de faire grève ni de se syndiquer, en revanche tout chef militaire a la responsabilité juridique (cf. code de la défense) de veiller aux intérêts de ses subordonnés. Pour cela, il peut s’appuyer en particulier sur les membres des instances de concertation, lesquels sont chargé de lui faire part très directement du ressenti, des attentes et des propositions de la communauté militaire. Dans l’armée de Terre, le concertant est donc un relai de ses pairs et un appui au commandement, du niveau du corps à celui du CEMAT voire du ministre. Il renforce la légitimité du commandement à porter certains sujets.

Récemment, la concertation a ainsi pu contribuer de façon souvent déterminante aux avancées suivantes :

• Création de l’indemnité d’absence cumulée (IAC) ;
• Défiscalisation des primes SENTINELLE ;
• Dons de jours de permissions pour enfant gravement malade ;
• etc.

Les thématiques actuelles portent sur la réforme des retraites, le ressenti du « plan famille », le suivi et l’accompagnement des blessés, la reconnaissance des engagements sur le territoire national, ou la réforme du système de soldes. 

En devenant concertant, vous participez donc concrètement à l’amélioration de la condition du personnel et de la qualité de vie au travail. C’est un investissement personnel et désintéressé pour le bien commun.

Comment ?

Les conditions sont les suivantes :

• Etre en position d’activité à titre français ;
• Se trouver à plus de quatre ans de la limite d’âge du grade pour les militaires de carrière, ou de la limite statutaire de la durée maximale des services pour les militaires servant en vertu d’un contrat ;
• Ne pas avoir fait, dans les trois années précédant celle du tirage au sort, l’objet d’une sanction disciplinaire du 2^e ou 3^e groupe, non amnistiée.

Les bulletins de candidatures sont mis à disposition des membres Terre lors du renouvellement partiel de la concertation, qui a lieu tous les deux ans (automne des années paires). 

Les Terriens du CSFM

Le Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM) est constitué de 42 membres d’active, représentant les forces armées et formations rattachées, soit 12 terriens, 12 gendarmes, 6 marins, 6 aviateurs et 6 représentants de la direction générale de l'armement (DGA) ou des services interarmées. 

Il comprend également 3 représentants des associations de retraités et potentiellement 16 représentants des associations professionnelles nationales de militaires (APNM – aucune de ces associations n’est actuellement suffisamment représentative pour siéger effectivement).

Les membres du CSFM, affectés dans leur formation d’origine, sont pour emploi au CSFM. Cela signifie que leur activité est presque exclusivement consacrée à la seule concertation. Ils alternent réunions de travail ou missions de représentation à Paris, et travail en région.

Les 12 membres représentant l’armée de Terre (4 officiers, 4 sous-officiers et 4 militaires du rang) sont élus par l’ensemble des membres du CFMT, parmi des candidats volontaires. Ils sont membres de droit du CFMT, avec pouvoir de délibération et de vote, et siègent en surnombre lors des sessions plénières. Ils font aussi partie des comités spécialisés du CFMT. Cela leur permet de s’enraciner dans le CFMT dont ils tirent leur légitimité, tout en faisant profiter celui-ci de leur expertise.