Au Proche et Moyen-Orient - où sont mis en oeuvre de fragiles cessez-le-feu - la problématique des otages israéliens à Gaza, les points d’ancrages résiduels israéliens au sud-Liban, les timides tentatives d’entrave des routes d’approvisionnement du Hezbollah et les influences extérieures auxquelles restent soumis les mouvements islamistes au Yémen font craindre une potentielle reprise des combats à l’échelle régionale après l’accalmie actuelle.

Sur le théâtre russo-ukrainien, en dépit des annonces géopolitiques suggérant un possible statu quo à un terme non défini, l’étude de l’accès au réseau Starlink pose question quant aux fins recherchées par la société américaine. Sur le plan technologique, les deux parties ont recours à des drones filaires et à des véhicules de la gamme civile. Parallèlement, les conséquences juridiques pour la Corée du Nord du déploiement de ses soldats auprès des forces russes et l’analyse des routes du mercenariat colombien vers l’Ukraine soulignent une problématique clé des conflits actuels, le recours à des mercenaires. Cette pratique est d’ailleurs aussi observée en République Démocratique du Congo, où la prise de contrôle du nord-Kivu par le M23 a mis en lumière la participation « d’Européens » aux côtés du gouvernement.

Enfin, au chapitre des recensions, si la stratégie russe de contournement de la lutte armée que présente la thèse de Dimitri Minic « Contourner la lutte armée : la pensée stratégique russe face à l’évolution de la guerre (1939-2016) » peut être jusqu’ici qualifiée d’échec relatif en Ukraine, il est indispensable pour l’armée de Terre française d’en appréhender les constantes pour mieux lutter contre à l’avenir.