L’armée de Terre offre plusieurs vies professionnelles en une carrière : l’ADJ Florian témoigne
La preuve par la réorientation des sous-officiers. Si bien sûr la réorientation répond d’abord aux besoins d’une armée de Terre qui se transforme, elle est également une opportunité pour diversifier les parcours de carrière et offrir des perspectives professionnelles attractives.
La réorientation est encouragée
La réorientation est encouragée dans une logique gagnant/gagnant pour les sous-officiers, les employeurs en particulier et l’armée de Terre en général. Deux situations possibles :
- Rester dans son unité tout en changeant de métier : cela présente l’avantage de disposer d’une certaine stabilité géographique tout en répondant à un besoin local dans un métier déficitaire ;
- changer de métier en changeant d’affectation.
Si ces dispositifs peuvent intervenir à tout moment du parcours de carrière, la réorientation concerne plus particulièrement les sous-officiers issus de domaines excédentaires à un moment donné.
D’une compagnie de combat à la maintenance : une réorientation réussie
Florian a poussé les portes du 2e RIMa en 2006 en tant que marsouin. Affecté au sein d’une section d’appui mortier, sa première partie de carrière, qu’il a trouvé passionnante, a été rythmée par des engagements opérationnels, des entraînements et un séjour de 2 ans en Guyane. Après 11 ans de service et devenu sergent, il a décidé de changer de spécialité en devenant maintenancier au sein de son régiment dans un premier temps avant d’ensuite poursuivre cette nouvelle carrière sous d’autres cieux.
Pourquoi se réorienter ?
« En choisissant cette filière, contrairement à un retour dans le milieu civil, je restais au contact de mes frères d’armes, et conservais ce sentiment d’appartenance, cet esprit de corps propre aux troupes de marine. […] J’ai rendu compte à mes supérieurs de ma volonté de changer de spécialité, lors d’une revue d’orientation annuelle. J’ai débuté ma réorientation en 2018. J’ai d’abord intégré la station-service régimentaire afin de me réimprégner en douceur du métier de maintenancier en débutant par les révisions, vidanges et petites réparations. Cela m’a permis de rester au contact du personnel des compagnies et de me préparer pour les examens. En 2019, engagé sur l’opération BARKHANE, avec le RICM, j’ai eu l’occasion d’approfondir mes connaissances sur les véhicules de l’avant blindés revalorisés (VAB) et les véhicules blindés légers (VBL). Je suis passé sergent-chef là-bas, dans le désert, après 6 années au grade de sergent ».
Des premiers pas sous le signe de la remise en question et de la persévérance
« J’ai intégré les écoles militaires de Bourges en 2019 pour suivre ma formation de spécialité durant six mois. J’ai volontairement demandé à être intégré à une promotion de jeunes sergent directs afin de revoir les bases mais aussi d’appréhender des domaines inconnus comme l’hydraulique et le pneumatique.
J’ai ensuite préparé des examens d’un niveau supérieur. Il s’agissait essentiellement d’être plus à l’aise dans mon travail et d’obtenir une certaine reconnaissance de la part des autres maintenanciers de la section. […]
J’ai ainsi occupé la fonction d’adjoint chef d’atelier non blindé pendant 3 ans. Affecté à la cellule Réception Diagnostic Contrôle de la section de maintenance régimentaire en 2022, j’ai entrevu un autre aspect du domaine maintenance en lien avec les industries privées. »
Aujourd’hui des responsabilités, de l’autonomie ; demain, former les plus jeunes
« En juillet 2023, j’ai rejoint la Nouvelle-Calédonie en famille où j’ai été affecté au régiment du Service militaire adapté. Je suis actuellement chef d’atelier. Je suis et gère entièrement le parcours du matériel en visite ou en réparation et cela en parfaite autonomie. Cela comprend la planification des visites, la réception, le diagnostic, la commande et la récupération des rechanges, la gestion du suivi sur logiciel de maintenance et le contrôle avant la sortie du véhicule […] j’ai sous mes ordres un jeune volontaire technicien calédonien que je forme actuellement afin qu’il puisse trouver un travail à sa sortie du RSMA. Cet aspect me plaisant fortement, cela m’intéresserait, pour la suite, de travailler au sein d’une école d’application telle que Bourges afin de former de futurs maintenanciers. »
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