L’école de cavalerie, un des acteurs majeurs du partenariat CaMo

Direction : DRHAT / Publié le : 24 juin 2025

Depuis 2018, la France et la Belgique se sont engagées dans un partenariat de coopération de défense visant à rendre leurs armées de Terre parfaitement interopérables. 

L’école de cavalerie © armée de Terre/Défense

Le partenariat CaMo prend corps dans une doctrine commune, du matériel en commun et des entraînements conjoints afin de maximiser leur compatibilité. Ce partenariat est tiré par l'engagement opérationnel, illustré par la présence d’une unité belge au sein du bataillon AIGLE en Roumanie, ainsi que par des exercices et entraînements communs. 

En 2025, plusieurs écoles de l’armée de Terre participent à « l’aventure CaMo », par la formation de cadres ; la formation est un complément essentiel du volet capacitaire, visant à renforcer la synergie des deux armées par une imprégnation mutuelle de la culture militaire de l’autre. L’école de cavalerie (EC) s’inscrit dans cette dynamique en apportant un soutien spécifique à la Belgique.

Les écoles militaires de Saumur au cœur de l’engagement du partenariat CaMo.

Au sein des écoles militaires de Saumur, l’EC participe à l’autonomisation de l’arme blindée cavalerie belge. Investie dans l’aventure CaMo depuis 7 à 8 ans, l’EC met tout en œuvre pour appuyer la Belgique, Les autres écoles militaires de Saumur (l’ERAT, le CIA NRBC et l’EEM) ont progressivement rejoint cette dynamique en intégrant le groupe de travail Transformation CaMo et en développant également des formations binationales dans leurs spécialités respectives.

La formation d’officiers et sous-officiers belges et luxembourgeois

Ce partenariat s’incarne concrètement depuis l’été 2021 par le développement progressif d’échanges de cadres franco-belge. Des officiers belges, futurs commandants d'unité et lieutenants des premières unités JAGUAR et reconnaissance intervention missile (RIM) belges, sont ainsi formés à chaque cycle.  

Des capitaines sont ainsi diplômés de la formation des commandants d’unité et des lieutenants sont intégrés au sein de la division d’application de l’EC. Le flux de lieutenants belges et luxembourgeois formés à Saumur va d’ailleurs progressivement augmenter dans les prochains cycles pour atteindre 6 à 8 lieutenants au cycle 26-27.

L’expertise de l’école de cavalerie s’étendra bientôt à la formation des sous-officiers de nos partenaires en commençant par l’accueil de premiers stagiaires luxembourgeois, dans le cadre de la modernisation de l’armée de Terre luxembourgeoise. Ces formations de sous-officiers ont vocation à durer jusqu’à l’ouverture de la future école de cavalerie belge à l’horizon 2028.

Une diversité d’origine des cadres instructeurs

L’EC accueillera également un nouvel officier belge, instructeur à la division d’application dès l’été 2025, puis un sous-officier belge instructeur Jaguar affecté à la division de la formation de spécialité dès janvier 2026. Des sous-officiers belges et luxembourgeois supplémentaires viendront enfin renforcer l’équipe initiale à l’été 2026.

Les insertions de cadres belges et luxembourgeois au sein du creuset de la cavalerie française faciliteront d’autant plus la formation des futurs cadres et instructeurs spécialisés (tels les maîtres de tir) de nos partenaires. Elles représentent des opportunités pour renforcer la coopération multinationale.

Un partenariat gagnant-gagnant, permettant à la Belgique de constituer sa nouvelle école de cavalerie et ainsi renforcer son autonomie dans le domaine de la formation blindée, tout en offrant à la France l’opportunité de consolider son partenariat dans un objectif d’interopérabilité. 


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