Brève des conflits

La brève des conflits est un mensuel qui traite de la conflictualité dans le monde pour produire des observations à partir des sources ouvertes.

Il s’agit de rendre visible et d’expliquer les mécanismes en œuvre au sein des guerres et des conflits en cours ou larvés.

Les documents proposés dans cette rubrique ne constituent pas une position officielle de l’armée de Terre.

Brève des conflits accueil © AdobeStock/Domingo

2024

Est-ce que l’observation d’un mois de janvier hautement belligène campera la tendance de l’année 2024 ? En Ukraine, alors que la guerre vient d’entrer dans une nouvelle phase de stabilisation, les deux protagonistes font pour la première fois face à une phase critique de la stratégie. D’un côté, l’échec de l’offensive 2023 a montré que les Ukrainiens ne sont pas en mesure de gagner seuls la guerre. De l’autre, à l’orée d’une élection majeure à Moscou, jusqu’où Poutine peut-il et veut-il aller ?

Dans la bande de Gaza, depuis déjà 3 mois, les forces de défenses israéliennes s’ingénient dans une guerre de type « contre-insurrection » afin de nettoyer totalement leur zone d’engagement de son substrat humain.  En périphérie de ces affrontements, les derniers évènements au Liban, au Yémen, en Irak, en Syrie et en Iran mettent en évidence une dynamique de régionalisation de la guerre. Sous le prisme du droit international une question devient centrale : comment qualifier la guerre de Gaza et quelles sont les obligations des belligérants envers les civils ?

En Afrique, la situation au Sahel révèle des rapports de force ethniques, politiques et sécuritaires qui viennent renforcer l’instabilité de la région.

Enfin, en Indopacifique, les tensions consécutives aux élections à Taiwan mais encore les menaces guerrières de Kim Jong-Un, qui multiplie ses démonstrations de force, offrent à l’observation des conflits un panorama instable.

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2023

La guerre de Gaza met la communauté internationale face aux questions de l’emploi de la force et de la légalité de la riposte israélienne. Le sujet de la proportionnalité de la réponse, principe fondamental du jus in bello en Droit des conflits armés, semble venir en contradiction avec l’impératif d’efficacité opérationnelle nécessaire pour obtenir la destruction du Hamas. La Brève des conflits propose ainsi de revenir sur les dimensions juridiques des affrontements au Moyen-Orient.

Début novembre, la prise de parole dans The Economist du chef d’état-major ukrainien, Valeriy Zaloujny, associée à l’incertitude dans l’avancée des combats comme dans le soutien financier américain placent les ukrainiens dans une situation délicate. La reprise des frappes dans la profondeur et les livraisons d’armes restent déterminantes dans ce contexte d’inflexion potentielle du conflit. L’arrivée de l’hiver laissera-t-elle la place, comme l’an dernier, à une nouvelle période de stagnation opérationnelle ou sera-t-elle l’occasion pour l’Ukraine de repenser sa stratégique pour adopter une réelle attitude défensive ?

Par ailleurs, les tensions en Indopacifique comme en Afrique méritent une attention particulière pour déceler les ruptures éventuelles.

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La militarisation du Hamas provoque avec stupeur une nouvelle guerre israélo-arabe. Surprise stratégique, les médias occidentaux ébahis relèguent de facto au second plan la guerre en Ukraine. Les Brèves de conflits proposent ainsi de revenir sur les acteurs et les tenants des affrontements au Moyen-Orient.

Par ailleurs, sous la focale moscovite, une analyse des discours de Vladimir Poutine et de Sergueï Lavrov permet une lecture originale des raisons de l’entrée en guerre russe. À Kiev, confronté à un taux de pertes important, le défi du Président Zelenski est de continuer à conduire une guerre d’attrition tout en réussissant dans le même tempo à régénérer son potentiel humain combattant. Enfin, en Indopacifique, l’étude de la situation à Taïwan et des avancées technologiques chinoises sont des indicateurs qui sous-tendent la conflictualité de cette région.

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Ce conflit trouve son origine au début du XXème siècle, et ce n’est qu’après la guerre civile dans les années 1920 que les bolcheviks penseront mettre un terme à ce dernier. Alors qu’initialement le Haut-Karabakh était destiné à rejoindre la République socialiste soviétique d’Arménie, des tensions avec le Parti communiste le pousse à attribuer ce territoire à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan. Cette décision est prise malgré le fait que le Haut-Karabakh soit presque intégralement peuplé d’Arméniens.

Dès 1988, les tensions reprennent avec une forte mobilisation des Arméniens puis des Azéris ce qui entrainera une guerre jusqu’en 1994. Initialement, le conflit se présentait comme un problème interne à la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, mais la pression exercée par les Arméniens était telle que le problème est remonté dans les hautes sphères du pouvoir soviétiques. Moscou échoue alors à maintenir l’ordre et à maîtriser le processus de réformes, ce qui entraîne une perte de contrôle, car les revendications combinées non-satisfaites entrainent un retrait du soutien au régime soviétique au niveau de la population, mais aussi des institutions. La coercition montre ses limites et des fissures voient le jour au sein de l’appareil dirigeant. Les autorités arméniennes manifestent de plus en plus leur mécontentement face à la gestion du problème par Moscou, et de lourdes répressions s’ensuivent...

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