CaMo : former pour développer l’interopérabilité avec nos alliés belges

Direction : DRHAT / Publié le : 21 janvier 2025

Signé en 2018, l’accord intergouvernemental CaMo officialise le partenariat privilégié entre la France et la Belgique dans le domaine de la Capacité Motorisée. Outre l’aspect capacitaire[1], CaMo est une coopération approfondie et structurelle qui inclut le développement commun d’une nouvelle doctrine d’emploi des forces, de nouvelles technologies de pointe ainsi que le partage de capacités pour la formation et l’entraînement.

Interopérabilité avec nos alliés belges © armée de Terre/Défense

La formation : essentielle et illustrative de l’ampleur du partenariat

Après un effort initial sur l’acquisition capacitaire ainsi que la rédaction et l’appropriation de la doctrine SCORPION, c’est désormais la formation qui devient un des piliers essentiels de la transformation de la capacité motorisée belge. Ce qui se traduit à présent par l’envoi de nombreux stagiaires belges dans des formations en France et dans le cadre d’un appui croisé, des instructeurs belges sont mis en place au sein d’organismes de formation français.

Dès 2025, les premiers véhicules arriveront en Belgique et, suivant le même processus que les régiments français, les unités motorisées belges percevront leurs nouveaux véhicules. Ils devront appliquer la doctrine SCORPION et passeront à la FECS (Force d’Expertise du Combat Scorpion) pour leur période de restitution.

Une formation rapide et efficace du personnel belge est essentielle pour réussir la transformation. Du pilote GRIFFON au commandant d’unité, c’est toute la brigade motorisée belge avec ses appuis qui rentre peu à peu dans la bulle « SCORPION » et dans le combat collaboratif. Un défi de taille mais tous les organismes de formation français s’investissent à leur coté pour contribuer à cette réussite en formant de nombreux militaires belges. Jusqu’à présent, près de 200 militaires français et belges franchissaient respectivement la frontière pour suivre des formations dans le pays partenaire. Ils seront près de 400 militaires en 2026. C’est une synergie importante et un marqueur fort de l’ampleur du partenariat CAMO.

Vers l’interopérabilité entre nos unités

Concrètement, le partenariat prévoit de rechercher un maximum d’équivalences entre les formations françaises et belges. Ainsi, un pilote GRIFFON belge formé en France se voit attribuer une aptitude de conduite à l’issue de sa réussite et peut conduire sur les deux territoires nationaux un GRIFFON belge ou français. L’objectif final est l’interopérabilité native. Demain, un mécanicien armurier belge pourra réparer un JAGUAR français et inversement. 

Un groupe de travail binational pour coordonner la formation

La coordination de ces formations binationales est aujourd’hui assurée par un groupe de travail binational au sein du pôle formation de la DRHAT. Il vise non seulement l’équivalence des formations mais facilite également le processus de mise en formation. Dans le cadre du partenariat, les inscriptions à des formations ne passent plus par le filtre des attachés de défense respectifs mais sont coordonnées directement par les représentants des organismes de formation au sein du groupe de travail. De plus, les unités peuvent avoir accès rapidement et simplement à des formations bilatérales. 

 

[1] Remplacement capacitaire complet de la brigade motorisée belge (par l’acquisition de matériel français tel que le GRIFFON, le JAGUAR, le SERVAL, le MEPAC et encore le CAESAR) et celui des moyens de transmissions et des SIOC permettant une interopérabilité native entre les deux pays


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