Organisation

Face à la complexité accrue du monde et aux nouvelles menaces, le Commandement du combat futur est le grand commandement capacitaire de l‘armée de Terre. Il contribue à la réflexion stratégique et œuvre à concevoir, développer et faciliter l’appropriation des innovations et doctrines associées dont les forces terrestres ont besoin dès aujourd’hui pour faire face aux combats de demain.

Image générique CCF © CCF

Nos missions

Parallèlement à sa contribution à la conduite des opérations d’armement, ses missions éclairer, innover, expérimenter et exploiter constituent un cycle permanent, dictent son organisation et favorisent les interactions avec ses nombreux interlocuteurs en interarmes et interarmées, civils et militaires, institutionnels et privés, français et étrangers.

Le commandement du combat futur est placé sous l’autorité directe du chef d’état-major de l’armée de Terre. Il est commandé par le général commandant le combat futur, membre des instances de commandement de l’armée de Terre dont il est l’officier général innovation.

Pour ce faire, le CCF s’appuie sur 4 piliers.

Notre organisation

Le centre d’études stratégiques

Éclairer l’armée de Terre constitue la mission du Centre d’études stratégiques. Ce laboratoire d’idées offre à l’armée de Terre une capacité de voir plus loin et de plus haut. Observer, réfléchir, analyser, expliquer les bouleversements de la guerre et des sociétés, anticiper les enjeux de la guerre de demain sans schéma préétabli, sans idéologie et sans inhibition, c’est l’ambition du Centre. Pour enrichir et élargir sa compréhension de la polémologie, le Centre d’études stratégiques s’appuie sur un réseau d’experts tissé naturellement dans les armées, mais également dans la société civile, les universités, l’industrie et les armées alliées.

Ses analyses de la transformation de la guerre contribuent à diffuser dans la société une pensée militaire centrée sur le combat aéroterrestre ; tout en promouvant une cohérence d’ensemble au sein des armées françaises et alliées. Son horizon de réflexion de la conflictualité moderne s’étend de 0 à 20 ans.

À ce titre, il contribue à l’élaboration de la stratégie de l’armée de Terre ; assure la veille et l’analyse dans le domaine de la prospective en recherchant plus particulièrement les facteurs d’évolution dans l’emploi des forces terrestres ; pilote et conduit des études prospectives et des travaux de recherche au profit de la doctrine ; anime le travail d’un réseau d’experts et de chercheurs ; entretient des relations suivies avec le monde civil.

En son sein, l’Observatoire des conflits produit des notes et analyses, rédigées à partir de sources ouvertes très diverses et qui permettent de donner une lumière complémentaire à d’autres analyses institutionnelles (renseignements techniques, notes diplomatiques…) ; il contribue à dresser une vision panoptique des conflits en cours.

 

La section technique de l’armée de Terre

La Section technique de l’armée de Terre (STAT) est un acteur ancien et reconnu dans le domaine capacitaire et de l’innovation. Depuis plus de deux cents ans la STAT accompagne la transformation de l’armée de Terre dans une approche technico-opérationnelle. La mission centrale de la STAT est d’assurer la conduite, le suivi et la coordination des opérations d’armement, en lien étroit avec la direction générale de l’armement (DGA).

Elle accompagne et coordonne également les différents champs de l’innovation. Elle joue un rôle d’accélérateur et traduit les besoins opérationnels des forces, concrètement, sur le terrain ; c’est son ADN. La STAT apporte également la vision opérationnelle aux industriels titulaires des marchés et réalise l’homologation de sécurité de l’ensemble des systèmes d’information des équipements. Ses missions sont vastes :

La STAT assure la veille technico-opérationnelle des équipements aéroterrestres.

Elle conduit les évaluations et les expérimentations technico-opérationnelles de la plus grande partie des matériels et équipements de l’armée de Terre.

Elle évalue et accompagne l’emploi des nouveaux matériels jusqu’à leur retrait définitif du service.

Elle accompagne le déploiement de nouvelles capacités en opérations.

Elle pallie aux urgences opérationnelles et assure l’assistance directe aux forces projetées en opérations.

Elle pilote les projets de simulation et les outils d’interopérabilité.

Elle prépare l’intégration des systèmes dans les forces.

Elle participe au processus du retour d’expérience et recueille les avis des utilisateurs sur les équipements utilisés en opérations.

Elle participe au soutien aux exportations au profit des industriels en faisant des démonstrations de nouveaux matériels à l’occasion de grands rendez-vous internationaux.

 

Le laboratoire du combat futur

En étroite collaboration avec la STAT et les autres piliers, le Laboratoire du combat futur contribue à l’expérimentation des capacités aéroterrestres de l’armée de Terre dans une approche tactico-opérationnelle.

Il accompagne les exercices et les projets de long terme comme le programme d’armement SCORPION, et conduit les expérimentations d’adaptation de la doctrine à l’emploi des forces au regard des nouvelles technologies employées sur le champ de bataille. Il facilite et dynamise l’interconnexion des différentes unités opérationnelles déployées sur le terrain pour mener les expérimentations requises par la transformation de l’armée de Terre. Il s’appuie ainsi sur la Force exploratoire du combat SCORPION et le concours d’unités exploratoires des forces terrestres : le 5e régiment de Dragons, le Centre d’entrainement en zone urbaine (CENZUB-94e régiment d’infanterie), le 17e groupe d’artillerie.

Ce Laboratoire, combinant tactique et technique, teste de nouvelles idées, envisage de nouveaux concepts d’emploi dont les forces terrestres ont besoin pour faire face et dominer dans les combats de demain.

Le Laboratoire du combat futur est le référent du « jeu de guerre » pour l’armée de Terre. Outil d’état-major ancien et innovant, simple d’emploi et facilement adaptable, le « jeu de guerre » modélise tout type d’affrontement armé à partir de règles et de donnée techniques. Il conduit à des prises de décision applicables à des conflits réels.

 

La division développement des forces

Responsable de l’exploitation de l’ensemble des travaux du Commandement du combat futur, la Division développement des forces assure l’expertise de l’armée de Terre dans les domaines de la doctrine et du retour d’expérience.

S’appuyant sur un bureau « fonctions opérationnelles », la Division développement des forces s’assure de la cohérence d’ensemble du développement des fonctions opérationnelles de l’armée de Terre et anime le processus « opérations futures » en communauté avec les Divisions études et prospectives des écoles d’armes (Infanterie, Cavalerie, Génie, Artillerie, Aérocombat, Train, Matériel) et des commandements alpha.

Le processus du retour d’expérience (RETEX) permet d’exploiter l’analyse objective des faits observés par les unités engagées en opérations extérieures ou dans les grands exercices, comme ORION en 2023. Ce processus regroupe autour du CCF tous les organismes de l’armée de Terre concernés, en particulier la STAT, les Divisions études et prospective, ou encore le Commandement de la force opérationnelle terrestre (CFOT). Au niveau interarmées, le Centre de planification et de conduite des opérations est un acteur incontournable de ce RETEX. Ce processus aboutit notamment à une actualisation de la doctrine d’emploi, à l’amélioration de la préparation des forces et alimente le cycle de l’innovation.

La finalité de la doctrine est d’offrir un guide pour l’action, avec pour but de formaliser et organiser un cadre conceptuel commun pour nos engagements opérationnels présents et futurs. Les documents de doctrine décrivent les principes et les finalités d’emploi des forces terrestres dans leur ensemble ; précisent l’emploi des unités des différentes fonctions opérationnelles du groupe de combat au corps d’armée ; enfin ils expliquent la mise en œuvre des équipements. La Division développement des forces rédige une partie de ces documents. Par le travail en réseau, il assure la cohérence des travaux de doctrine au niveau interarmes, avec les autres armées et avec l’OTAN pour garantir l’interopérabilité des forces terrestres.

Organisation du CCF © CCF/Nathalie T-M.

Notre logo

Tournée vers l’avenir, l’image d’Athéna figure la sagesse et la stratégie. Elle est associée à la flèche, arme de jet et symbole du but à atteindre. Au centre de l’insigne, les trois couleurs indiquent que ce nouveau commandement contribue à donner à la France une armée de Terre à la hauteur des enjeux des combats futurs. Les deux lames d’or entrelacées incarnent la dynamique de l’innovation. Elles évoquent le lien indissociable entre le passé et l’avenir, soulignant ainsi l’importance du cycle continu d’évolution et de développement au sein des forces terrestres.

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