L’entraînement de l’armée française pendant l’Entre-deux-guerres et la « drôle de guerre » ses liens avec le désastre de 1940.

L’armée française était relativement mal entraînée en mai 1940, comme en témoignent les paniques qui survinrent, face à l’imprévu, et le manque de réactivité des unités dans des situations mouvantes.

Char de Bataille B1 bis CHARENTE du 41e bataillon de chars de combat. © DR.

Char de Bataille B1 bis CHARENTE du 41e bataillon de chars de combat, abandonné le 18 mai 1940 dans la commune d'Olizy-sur-Chiers après une contre-attaque ratée visant à dégager l'ouvrage de la Ferté.

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Ce document ne constitue pas une position officielle de l’armée de Terre.

L’entraînement de l’armée française pendant l’Entre-deux-guerres et la « drôle de guerre » ses liens avec le désastre de 1940.

Mis à jour : octobre 2019.

Auteur : Le lieutenant-colonel Christophe Gué, de la Délégation au patrimoine de l’armée de Terre (DELPAT).

Article extrait de la Lettre d'information Brennus 4.0 en date d'octobre 2019.

 

La question de l’entraînement paraît pourtant n’avoir eu qu’une importance relative dans la défaite, compte tenu des insuffisances matérielles, organisationnelles et doctrinales dont souffrait l’armée française (armée défensive, conçue pour exécuter une « bataille conduite » et manquant de mobilité et d’agilité) et, surtout, du plan Dyle-Breda, qui fut appliqué le 10 mai 1940, et qui rendit ces insuffisances particulièrement critiques : choix d’une entrée en Belgique, au nord du sillon Sambre et Meuse, privant les forces terrestres d’une réserve significative dans le cas d’un effort ennemi plus au sud.

Une telle évaluation du rôle de l’entraînement dans le désastre qui survint revient cependant à oublier les risques considérables que prirent les Allemands en attaquant dans les Ardennes. L’entreprise était d’autant plus risquée qu’une grande partie du haut commandement de ses forces terrestres y était hostile et que cela aurait aggravé les conséquences d’un échec : dissolution de l’armée et des corps blindés, et réintégration des divisions de Panzer dans les armées classiques. Un tel échec était possible et il serait devenu probable face à des troupes françaises utilisant leurs moyens plus judicieusement qu’elles ne le firent.

Cela nous amène à nous demander si les insuffisances françaises en matière d’entraînement n’ont pas eu des conséquences bien plus graves qu’il n’y paraît de prime abord...

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