Yann Guyot est aide-moniteur sportif au sein du COMSIC. Anciennement cycliste professionnel au sein de l'armée de Terre, il pratique désormais le triathlon.
En 2015, l'équipe Armée de terre devient une équipe continentale, Yann Guyot devient alors cycliste professionnel.
En 2019, il se lance dans le triathlon avec le club de Saint-Grégoire Triathlon. Très vite il progresse et se distingue sur le Triathlon International de Deauville en montant sur la troisième marche du podium, puis termine deuxième du TriatBreizh en juillet 2019.
Depuis 2018, il est aussi moniteur sportif au sein du COMSIC.
Interview :
Question 1 : comment en êtes-vous arrivez à entrer dans une équipe de cycliste militaire ?
Je suis rentré à l’armée en 2010. Avant, j’étais cycliste de haut niveau amateur dans une équipe civile. C’est l’adjudant-chef Gonnet qui est venu me chercher, il était déjà dans l’équipe de France militaire et le profil que j’avais correspondait aux critères de l’armée. J’avais 24 ans et je me posais la question d’arrêter le vélo ou de continuer et cette proposition de l’armée est arrivée au bon moment. C’était un double projet : continuer le sport de haut niveau, tout en assurant son après carrière sportive. Pendant la saison on était détaché pour s’entrainer et faire les compétitions et pendant l’hiver on passait toutes les formations militaires.
Question 2 : quel est votre parcours au sein de l’armée ? Pourquoi avoir choisi de continuer en tant que moniteur EPMS ?
J’ai fait donc mes classes aménagées, j’ai passé mon CME (le certificat militaire élémentaire : stage d’aguerrissement) et ensuite je suis devenu aide moniteur EPMS. Mon objectif était de devenir ensuite sous-officier et moniteur de sport. Cependant, l’équipe de cyclisme a pris tellement d’ampleur au niveau sportif, et la partie militaire a été un peu mise de côté. Je n’ai donc pas eu l’occasion de passer le CT1 (certificat technique du 1er dégré) sport pour devenir moniteur sportif au sein de l’armée. Aujourd’hui la carrière de militaire du rang en tant qu’aide moniteur sportif convient très bien à la vie que je souhaite mener.
Question 3 : les conditions dans lesquelles l’armée vous a mis vous ont-elles aidé à pratiquer un sport à haut niveau ?
Les conditions qu’on avait été optimales pour performer. La meilleure saison que j’ai faite, je n’ai pu pas toucher le vélo pendant deux mois et demi car je passais mon CME. J’étais sur le terrain, les conditions étaient assez rudes mais j’ai pris cette formation comme une préparation physique et cela a fonctionné.
Question 4 : comment votre expérience dans l’armée a-t-elle influencé votre approche du sport et des compétitions ?
J’ai du mal à concevoir le sport loisir. Personnellement je ne ferais pas de compétitions si je ne me savais pas compétitif. Pour autant, le travail de moniteur est complétement différent et ça me plait. Pour moi personnellement si je ne fais pas de sport à haut niveau, je n’en ferais plus, mais j’adore entrainer les militaires et je préfère entrainer les soldats qui commence de zéro et les voir évoluer.
Question 5 : aujourd’hui quel sport pratiquez-vous et quels sont vos prochains objectifs ?
J’ai commencé le triathlon en 2019/2020 avec l’ADC Gonnet. J’ai commencé tardivement le triathlon. Je me suis investi rapidement dans ce sport. L’année dernière je termine 1er au classement national longue distance (amateurs et professionnels confondus).
Longue distance : Half Ironman, 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21 km de course.
En ce moment on est sur la fin de saison, mais là je prépare le triathlon international du BAYMAN au Mont-Saint-Michel, que j’ai gagné l’année dernière.
Pour le moment, j’ai l’opportunité de m’entrainer sur les heures de travail, mais le jour où cela n’est plus possible, j’arrêterais surement. Aujourd’hui j’ai 38 ans et je fais partie des plus vieux dans le triathlon, mais j’arrive toujours à être compétitif
Une journée type : Je jongle entre mes cours, les impératifs militaires. Je m’entraine beaucoup le matin, je nage à 6h le matin avant le travail ou alors 1h de course à pied et je fais beaucoup d’entrainement le midi. J’ai des entraineurs pour superviser ce que je fais.